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St. Gerardus Majella
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Les élèves ont visité entre autres
Amsterdam et le port de Rotterdam. Ensemble ils ont fait du rap et
du patinage, pris des photos et enregistré des vidéos. C’était
plus qu’un simple voyage agréable, car l’échange comptait
aussi pour l’examen. C’était une semaine instructive.
Ton van Vught, directeur du Collège Majella: « En 1995 nous avons
commencé à faire des voyages d’études au Maroc pour montrer que
le Maroc est un pays avec une culture riche, des habitants modernes
et une histoire intéressante. Maintenant qu’ils défrayent la
chronique justement, qu’on parle tellement de leurs normes et
valeurs, il est très instructif de découvrir les différences et
les points communs. Cela permet de venir à bout des préjugés.
Cela se fait-il effectivement?
Van Vught: « Oui, prenez par exemple le fait que le programme d’échange
prévoit des familles d’accueil. Lorsque nous étions au Maroc
nous-mêmes, il n'était pas question que nos élèves pouvaient être
hébergés chez une famille marocaine. Cela ne correspondait pas du
tout à l’image qu’on avait. Lors de cet échange par contre, ce
n’était pas un problème du tout de loger les élèves du Maroc
dans des familles d’accueil.
Est-ce que c’était un succès?
Mirjam Itta (15 ans), d’origine marocaine elle-même: «
Absolument. Nous avons accueilli deux garçons chez nous. Nous avons
beaucoup rigolé avec eux, mais on avait un programme bien chargé.
Nous avons visité Amsterdam et Rotterdam et nous sommes allés dans
plusieurs écoles d’Utrecht. Nous sommes montés dans le Clocher
d’Utrecht, ce qui leur a beaucoup plu. Ils étaient surpris par le
grand nombre de cyclistes ici, le froid et la neige et évidemment
la richesse aussi. »
Riad Boukirou du Collège Allal Fassi: « Les Pays-Bas sont un
pays où il y a beaucoup d’ordre, c’est ce qui m’a frappé
surtout. C’est très propre ici. Je trouve aussi que
l’enseignement est beaucoup plus pédagogique qu’au Maroc. Chez
nous les enseignants sont très sévères. Il faut travailler dur,
écouter très bien et faire en sorte qu’on soit parmi les
meilleurs, sinon on n’a aucune chance de trouver un emploi plus
tard ».
D’autres différences encore?
Mirjam Itta: « La vie est beaucoup plus dure là-bas.
J’ai appris une chose : c’est que j’apprécie maintenant la
qualité de la vie ici ».
Ton van Vught: “ Cette différence dans les conditions de vie était
souvent citée. Par exemple lorsqu’on demandait combien d’argent
de poche on reçoit au Maroc ou quel travail d’appoint on peut
faire à côté de l’école. Le Maroc a un taux de chômage élevé
et il n’existe simplement pas de travail d’appoint. On
constatait aussi que l’Aid el Kebir aux Pays-Bas est très différent.
»
Fatiha Brom (âgée de 16 ans) du collège Majella: « Là-bas,
personne ne travaille pendant trois jours, tandis qu’ici il n’y
a aucune ambiance. Nous n’avons qu’un seul jour de fête ici. Au
Maroc, on amène les moutons à la maison parfois des semaines avant
la fête. Ils sont gâtés, on joue avec eux et on leur donne un
nom. Quelque temps après, ils sont servis dans votre assiette. »
Mirjam Itta: « Je ne les mangerais plus ! »
Et les ressemblances?
Riad Boukirou (âgé de 16 ans): « Les Marocains aux
Pays-Bas ne sont pas différents de nous. Ce sont des Marocains purs
et simples. Mais il me semble difficile d’avoir affaire à deux
identités. Je connais les problèmes posés par certains jeunes
marocains ici. Nous sommes allés voir un film qui traite de cette
question : « Shouf shouf habibi ». Mais ce film voulait faire rire
surtout. C’était trop exagéré pour choquer. Je le trouvais très
comique ».
Mina Ayachi (âgée de 16 ans), du Collège Majella: « Et pourtant
ils ne comprenaient pas les paroles. Ils riaient beaucoup aussi
lorsqu’on parlait néerlandais. Ils faisaient beaucoup de bruit au
cinéma. Nous avons dû leur dire d’être un peu plus silencieux
car cela ne se fait pas ici de faire tant de bruit. »
Pays-Bas Maroc 2005
Ton van Vught: “Nous souhaitons développer le projet
pour en faire un échange entre enseignants et élèves de sept écoles
néerlandaises et sept écoles marocaines.
A cet effet nous coopérons avec l’Ecole supérieure d’Utrecht
et l’IKV, l’initiateur du projet de « Sharing
Stories ». Via l’Internet les élèves pourront échanger des
récits sur le thème des droits de l’homme et des droits de
l’enfant. L’année sera clôturée par une conférence aux
Pays-Bas ou au Maroc ».
Riad Boukirou: « L’année prochaine j’irai en France avec ma
famille et j’aimerais continuer notre voyage aux Pays-Bas pour
leur montrer ce pays. Je ne pourrais pas habiter ici. Au Maroc
j’ai ma famille et mes amis et je ne peux pas vivre sans eux. Et
les gens ici sont toujours pressés et occupés. C’est un point négatif.
»
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